On a tous vécu de l’intérieur, en tant que parent une colère de nos bambins ou vu de l’extérieur un enfant complètement ingérable au supermarché du coin.
Les parents ne savent plus où se mettre, l’enfant hurle à plein poumons et ne veut pas entendre raison, malgré les supplications de ses parents. De surcroît, la mamie qui vient faire ses courses à ce moment là nous dit qu’à son époque les enfants obéissaient et étaient bien élevés contrairement à notre enfant qui se roule par terre.
Résultat des “courses” : un parent énervé et honteux par la situation, un enfant surexcité par la crise qu’il a fait jusqu’à ce qu’il obtienne l’objet désiré et une tierse personne culpabilisante qui se permet de juger le parent sans même connaître la raison ni le contexte. En bref, une situation des plus désagréables.
Il est difficile de savoir comment réagir dans ces situations et surtout de ne pas se dire qu’on a du louper un truc dans notre éducation pour que notre enfant agisse de la sorte. Sans compter qu’une colère ne se produit pas qu’au supermarché mais aussi à la maison, chez des amis, à l’école…
Pourquoi l’enfant fait il une colère ? Peut on avoir un comportement adéquate afin d’apaiser l’enfant ?
Que signifie cette émotion pour l’enfant ?
La colère est une émotion très vive pour un enfant et on a bien souvent du mal à lui faire reprendre son calme rapidement. Il existe différentes situations dans lesquelles un enfant peut se mettre en colère :
- une frustration : on demande à un enfant qui est en train de jouer de stopper son activité pour aller manger, mettre son manteau ou tout autre chose. L’enfant est alors coupé dans son activité ce qui génère une frustration. Notre quotidien ne nous permet pas toujours de nous adapter au rythme de l’enfant. Il va alors faire une colère ou du moins il va exprimer ses émotions sous cette forme : cris, pleures…
- un trop plein d’émotions : l’enfant qui passe une journée très riche en activités, en émotions (même positives) ou encore qui est plus fatigué que d’habitude car il est malade ou a mal dormi, va générer et accumuler durant toute sa journée beaucoup d’émotions fortes comme un stress. Ce dernier pourra ressortir en colère le soir par exemple ou lors d’un événement paraissant très banal mais qui agira comme déclencheur pour évacuer ce trop plein.
- lorsqu’il n’est pas d’accord : on lui prend son jouet, on le pousse dans la cours… L’enfant va alors exprimer ses choix, son mécontentement par une colère.
Voici différentes raisons pour lesquelles un enfant peut faire une colère, plus ou moins violente et plus ou moins longue. Ayant ces explications, on comprend vite que le parent n’a pas grand chose à voir dans la colère de son enfant et qu’il faut relativiser par rapport à ces démonstrations émotionnelles, certes très fortes mais tout à fait normales et incontournables. Les réflexions de nos proches ou les regards culpabilisateurs d’étrangers ne doivent donc pas vous atteindre car la colère fait partie du développement de l’enfant.
Enfant en colère : que faire ?
On se demande toujours comment on peut rapidement désamorcer la situation afin que la crise de colère ne dure pas trop longtemps ou encore après coup si on avait pu éviter ce moment en anticipant la réaction de l’enfant. Pas simple de trouver les mots ou les bons gestes car premièrement l’émotion de l’enfant à ce moment la est très forte et d’autre part, il y a des situations où l’enfant a besoin d’évacuer des émotions, son moyen d’expression sera la colère, les cris, mordre voir même taper.
Dans ces situations, il faut comprendre qu’un enfant ne peut pas se sortir seul de la crise de colère, il aura besoin d’un adulte qui l’aide à se calmer et à retrouver son calme. Votre attitude va donc soit l’aider à s’apaiser lorsqu’on adopte la bonne posture, les bons mots ou à empirer la situation si notre attitude ne convient pas.
Quelques conseils pour calmer le jeu
- Rester calme : si le parent est énervé par la situation (ce qui peut se comprendre), qu’il crie après l’enfant, qu’il adopte une attitude autoritaire cela aura pour effet d’accentuer les émotions de l’enfant. A l’inverse, si le parent est calme et rassurant avec l’enfant, on l’aidera à faire descendre la pression. Il est donc indispensable de conserver notre calme pendant un moment de crise. Pas simple mais c’est le seul moyen de désamorcer le conflit rapidement.
- Verbaliser l’émotion : en posant des mots sur ce qu’il ressent : je vois que tu es en colère, tu es très énervé, tu es fâché… on lui permet d’une de comprendre ce qu’il vit et de deux, on lui permet d’avoir un autre moyen d’expression que la colère.
- Ne pas céder : lorsque la colère se produit en publique notamment, il est souvent plus facile de laisser l’enfant prendre l’objet convoité pour éviter les regards culpabilisants, la honte que provoque un enfant qui crie, qui fait beaucoup de bruit… Si on lui apprend qu’il peut obtenir ce qu’il veut en faisant une colère alors il recommencera. Lors d’une colère de frustration, on peut expliquer à l’enfant pourquoi on l’invite à faire telle ou telle action. Les explications facilitent sa compréhension et il peut ainsi de son plein gré effectuer la tâche.
- Parler : une fois le calme revenu il est important de pouvoir parler avec son enfant de ce qui c’est passé. D’abord on le rassure car même pour lui, la crise de colère est très éprouvante, et par la suite on le questionne sur ses émotions pendant la crise et on essaye de trouver des solutions avec l’enfant pour éviter d’en arriver là à nouveau.
Pour conclure
La colère de l’enfant est une émotion qu’il est obligé de ressentir et de vivre durant les premières années de sa vie. Pour autant l’enfant n’est pas mal élevé ou manipulateur avec vous, il exprime juste un ressenti très fort qu’il a en lui. Il est alors incapable de gérer son émotionnel, il a donc besoin de l’aide de l’adulte référent qui se trouve avec lui à ce moment la.
L’attitude la plus efficace sera d’être dans l’empathie et se mettre à la place de l’enfant permet de mieux le comprendre et ainsi d’avoir les mots pour le rassurer et pour l’apaiser. L’enfant a besoin de vivre son moment pour se calmer et être serein à nouveau. L’accompagner dans l’amour est la meilleure attitude à adopter lors de ces instants.