La toxoplasmose est une maladie causée par le parasite Toxoplasma gondii, qui peut infecter les humains et les animaux. Les symptômes de la toxoplasmose peuvent varier d’une personne infectée à une autre en fonction de la résistance de son système immunitaire et de son âge. Ainsi pour prévenir cette maladie chez la femme enceinte, il est important de prendre des mesures de précaution.
Parmi ces mesures nous avons le fait de bien cuire la viande, d’éviter de manipuler les matières fécales d’animaux domestiques et la terre du jardinage sans porter un gant au préalable, de se laver les mains soigneusement et régulièrement. Mais quels sont les causes, les symptômes et le traitements de la toxoplasmose ?
Les causes de la toxoplasmose
La toxoplasmose est due à Toxoplasma gondii, un parasite unicellulaire et intracellulaire appartenant au phylum Apicomplexa et à la famille Sarcocystidae. Elle fait partie des affections qui peuvent perturber le bon déroulement de la grossesse. Cette maladie peut être d’origine bactérienne, virale ou parasitaire avec pour hôte définitif les félins tels que les chats et pour hôtes intermédiaires les animaux aux sangs chauds y compris l’être humain. Elle peut aussi se transmettre à vous à travers la consommation d’aliments pas ou peu cuits, la manipulation du sol de jardinage contaminé ou des matières fécales d’animaux infectés.
La Toxoplasma gondii, est plus présente en Europe de l’Ouest, en Europe du Sud et dans les régions humides de l’Afrique. Sa prévalence reste le plus faible en Asie et en Amérique. Le parasite peut se retrouver sous trois formes que sont :
- la forme d’œuf qui demeure la plus résistante et que l’on retrouve dans les milieux extérieurs. Elle peut vivre plusieurs mois dans le sol en résistant à plusieurs produits désinfectants, dont la javel.
- La forme kystique plus ou moins résistante, elle est entourée d’une membrane épaisse de forme sphérique pouvant contenir des milliers de parasites.
- La forme végétative dans laquelle le parasite est tout seul, cette forme reste d’ailleurs la plus vulnérable.
Les symptômes de la toxoplasmose
Les symptômes de la toxoplasmose peuvent varier selon la résistance du système immunitaire et l’âge de l’individu infecté. Il est alors important de noter qu’ils peuvent être légers ou absents chez les personnes ayant un système immunitaire fort. Ainsi la maladie peut passer inaperçue chez certains individus (il s’agit de la grande majorité des cas) en demeurant asymptomatique.
Mais attention, chez les personnes immunodéprimées elle peut prendre une forme grave et aigüe provoquant de nombreux dégâts dans l’organisme. Dans cette catégorie de personnes ayant un système immunitaire affaibli, nous pouvons citer les patients atteints du VIH/SIDA ou les personnes ayant subi une transplantation d’organe. Les symptômes deviennent généralement plus graves et violents, nécessitant une attention médicale immédiate.
Cela est également le cas des femmes enceintes ayant contracté la toxoplasmose pour la toute première fois au cours de la grossesse. Avec leur système immunitaire affaibli par les nombreux changements hormonaux, elles sont exposées à des dommages sur elles et sur le fœtus qu’elle porte. Cela comprend plusieurs anomalies congénitales et un risque accru d’interruption médicale de la grossesse.
Ainsi, les symptômes les plus courants comprennent des douleurs musculaires, de la fièvre, une inflammation des ganglions lymphatiques et une faiblesse générale.
Tableau détaillé des symptômes courants de la toxoplasmose :
Symptômes | Descriptions |
Fièvre | Augmentation de la température corporelle |
Fatigue | Sensation de faiblesse et d’épuisement |
Douleurs musculaires | Douleurs générales dans les muscles et les articulations |
Maux de tête | Fortes douleurs à la tête |
Ganglions lymphatiques enflés | Gonflement douloureux des ganglions lymphatiques situés dans le cou, les aisselles ou l’aine |
Inflammation des yeux | Rougeur et gonflement des yeux |
Vision floue | Difficulté à voir clairement |
Douleurs abdominales | Fortes douleurs dans l’abdomen |
Pneumonie | Inflammation des poumons |
Encéphalite | Inflammation du cerveau |
Convulsions | Crises convulsives |
Anomalies congénitales | Déformations congénitales chez les bébés nés de mères infectées comprenant : des calcifications intracrâniennes, un retard psychomoteur grave, des dilatations ventriculaires, une hydrocéphalie ou au contraire une microcéphalie, des lésions oculaires, de l’hypotonie ou de l’hypertonie, etc. |
Si vous ressentez les symptômes de toxoplasmose, il est important de consulter un médecin pour obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié.
Le traitement de la toxoplasmose
Le traitement de la toxoplasmose dépend de la gravité de l’infection, de l’âge et de la santé globale du patient. Les médicaments couramment utilisés pour traiter la toxoplasmose comprennent la pyriméthamine, la sulfadiazine, l’azithromycine ou la clarithromycine. Dans certains cas, une combinaison de médicaments peut être nécessaire pour traiter pleinement l’infection.
La pyriméthamine est un médicament antibiotique antiparasitaire, qui inhibe la croissance des parasites. Il est souvent utilisé en combinaison avec la sulfadiazine, un antibiotique qui empêche également la croissance des parasites en interférant avec leur métabolisme. Ces deux médicaments sont généralement administrés pendant plusieurs semaines pour éliminer complètement l’infection. Une supplémentation en acide folique peut également être nécessaire avec la pyriméthamine pour prévenir les effets secondaires tels que les nausées et les vomissements. D’autres traitements peuvent être proposés par votre médecin en fonction de votre cas à savoir :
- Les macrolides, tels que l’azithromycine et la clarithromycine, sont souvent utilisés chez les patients allergiques à la sulfadiazine. Ils agissent en bloquant la synthèse des protéines parasitaires nécessaires à la survie de Toxoplasma gondii.
- Chez les personnes atteintes d’une toxoplasmose oculaire grave, des corticostéroïdes peuvent également être prescrits pour réduire l’inflammation et le risque de dommages permanents sur la rétine.
Chez la femme enceinte, le traitement se fait suivant plusieurs niveaux. Lorsqu’il y a confirmation du diagnostic, la femme sera prise en charge par une équipe d’un service hospitalier. S’il est constaté que le risque d’atteinte fœtale est faible, la future mère sera traitée par un antibiotique, la Rovamycine ou la Spiramycine tous les mois jusqu’à l’accouchement par cures de 10 jours mensuellement.
Les risques de transmissions de la mère au fœtus seront ainsi réduits de 60% avec ce traitement sans danger pour la grossesse. Mais dans les cas d’infection fœtale, le traitement devient plus costaud avec l’association de deux antibiotiques. Il commence immédiatement après le diagnostic de toxoplasmose congénitale confirmé par une analyse du liquide amniotique.Il est de ce fait important de traiter la mère dès que possible pour éviter les complications chez le fœtus.
Ainsi la pyriméthamine et la sulfadiazine sont utilisées chez les femmes enceintes, mais cette utilisation doit être supervisée par un gynécologue-obstétricien. À cette prescription, il est généralement ajouté de l’acide folique afin d’éviter les diverses carences. Dans les cas d’atteintes les plus graves sur le fœtus, le professionnel de santé peut proposer un avortement thérapeutique aux futurs parents.
Le traitement de la toxoplasmose dépend de la gravité et de la localisation de l’infection. Des médicaments antiparasitaires sont souvent utilisés pour éliminer complètement l’infection, en combinaison avec des corticostéroïdes dans les cas d’infection oculaire. Le traitement peut en effet durer plusieurs mois et nécessiter une surveillance étroite par un professionnel de santé pour s’assurer que le parasite a été complètement éliminé. Des tests sanguins réguliers seront ensuite effectués pour vérifier l’efficacité du traitement et pour surveiller les éventuels effets secondaires des médicaments.
Il est cependant important de souligner que la prévention reste la meilleure stratégie pour éviter la maladie et se porter bien. Les personnes à risque doivent prendre des mesures de précaution pour éviter l’exposition au parasite Toxoplasma gondii. Les mesures préventives incluent notamment la cuisson minutieuse de la viande, le lavage soigneux des fruits et légumes. Se protéger, en portant toujours des gants, avant la manipulation des excréments d’animaux notamment celle de la litière pour chats et la manipulation de la terre de jardinage.
Quelques conseils pour prévenir la toxoplasmose
La toxoplasmose peut être prévenue en prenant des mesures de préventions simples et efficaces.
- Éviter de manger de la viande crue ou pas suffisamment cuite : la toxoplasmose peut être transmise par la consommation de viande crue ou pas suffisamment cuite, notamment de la viande de porc, de mouton et de bœuf. Il est important de toujours cuire la viande à une température d’au moins 63°C pour tuer le parasite. Ainsi les charcuteries et les fromages au lait cru sont à bannir au cours de la grossesse.
- Bien laver les fruits et légumes crus : les fruits et légumes crus peuvent être contaminés par le parasite s’ils ont été cultivés dans un sol contaminé ou s’ils ont été en contact avec des excréments d’animaux. Il est donc important de bien laver les fruits et légumes avant de les consommer et d’éviter les salades de crudité à se faire livrer à la maison au cours de la grossesse.
- Éviter le contact avec les excréments d’animaux : le parasite responsable de la toxoplasmose se trouve souvent dans les excréments des chats, mais il peut également être présent chez d’autres animaux. Évitez de manipuler la litière pour chats enceinte ou, si cela est inévitable, portez des gants et lavez-vous soigneusement les mains après.
- Bien cuire les œufs : si vous consommez des œufs, assurez-vous qu’ils soient totalement cuits jusqu’à ce que le jaune et le blanc soient bien durs. Les œufs crus ou partiellement cuits peuvent être contaminés par le parasite.
- Laver les ustensiles de cuisine et les surfaces de travail : les ustensiles de cuisine et les surfaces de travail peuvent être contaminés par le parasite s’ils sont en contact avec des aliments crus ou mal cuits. Lavez-les soigneusement après chaque utilisation.
- Éviter la consommation excessive d’alcool : La consommation excessive d’alcool affaiblit le système immunitaire et peut augmenter le risque d’infection par le parasite Toxoplasma gondii. Limitez votre consommation d’alcool pour maintenir un système immunitaire fort.
En suivant ces conseils simples, vous pouvez réduire considérablement votre risque de contracter la toxoplasmose. Si vous êtes enceinte, ou si vous avez un système immunitaire affaibli, il est important de prendre des mesures de précaution supplémentaires pour éviter l’infection par le parasite. Consultez votre médecin pour plus d’informations sur les mesures de prévention appropriées à votre situation.