À l’âge de deux ans, nombreux sont les enfants qui n’ont pas encore pris l’habitude de dormir seul. Votre petit ange sait bien qu’il a un lit pour lui tout seul, vous lui avez déjà expliqué cela plusieurs fois ! Mais rien n’y fait ! Votre enfant réclame votre présence et le moment du coucher semble durer des heures. A chaque fois que vous le mettez dans son lit, il fond en sanglots et crie à tue-tête. La situation peut rapidement devenir ingérable. Car après avoir passé une longue journée de travail, la seule chose dont vous avez besoin passé 9h du soir, c’est de rejoindre votre petit lit douillet.
Face à une telle situation, bon nombre de parents finissent par craquer. C’est ainsi que certains enfants partagent le lit de papa et maman pendant des années. Si vous aussi êtes sur le point de céder aux caprices de votre enfant. Dites-vous que ce n’est pas la solution. Dormir seul est en effet une étape cruciale pour le développement psychique et social de votre enfant. Même si cela donne l’impression que votre enfant de 2 ans vit une véritable souffrance, ce n’est pas le cas. En se détachant de votre lit et de vos bras, votre bébé acquiert une certaine indépendance. Alors, comment y parvenir ?
Mon enfant de 2 ans refuse de dormir seul : comprendre les raisons d’un tel comportement
Dès la naissance, un bébé sollicite toute l’attention de ses parents. Et tout le monde en est conscient. Mais ce que certaines personnes ignorent, c’est que cette recherche d’affection dure beaucoup plus longtemps. En effet, la situation devient encore plus difficile lorsque bébé grandit. Ce qui s’explique par sa prise de conscience de lui-même et de son entourage. Certains experts de la petite enfance affirment que le bébé prend conscience de la réaction de sa mère à ses pleurs, et peut en jouer si nécessaire. Il peut donc arriver que certains caprices soient faits simplement pour obtenir quelque chose de vous.
À l’heure du coucher par exemple, bébé peut réclamer votre présence de manière très violente. Cela peut s’expliquer par :
Un simple caprice
Votre enfant de deux ans veut simplement passer du temps avec vous. Il vous le fait comprendre par des pleurs et des cris. Certains enfants peuvent même s’en prendre à leurs jouets, ou à eux-mêmes.
Un besoin d’affection
Comme vous pouvez vous en douter, certains enfants sont plus sensibles que d’autres. Et il peut arriver que ce soit le cas pour le vôtre. Le besoin d’affection peut également s’expliquer par l’absence répétée des parents. Ainsi, au moment du coucher, votre enfant aura l’impression que vous voulez en profiter pour le laisser de nouveau. N’hésitez donc pas à communiquer avec votre bébé, et à le rassurer. Si besoin, vous pouvez installer un interphone dans sa chambre et lui faire comprendre que vous êtes avec lui d’une manière d’une autre. Même s’ils sont très jeunes, les enfants de 2 ans ont une certaine compréhension.
La peur du noir ou des cauchemars
Les enfants sujets à des cauchemars ont souvent de l’appréhension à se retrouver dans le noir et à s’endormir. Cela se justifie par le fait qu’il ne se sente pas en confiance tout seul. L’accompagnement d’un spécialiste du sommeil de l’enfant pourrait donc être nécessaire si la situation ne se décante pas avec le temps.
Ce que les experts préconisent
Lorsqu’il est question de trouver la bonne méthode pour aider son enfant à dormir seul, les avis divergent. Certaines personnes auront tendance à se coucher auprès de l’enfant pour faciliter son endormissement. Cette solution est certes efficace, mais elle ne permet pas de résoudre véritablement le problème. Bien au contraire, elle conforte l’enfant dans cette situation et ne lui permet pas de passer à un cap supérieur.
D’autres parents, quant à eux, optent pour la méthode forte. Cela consiste à enfermer l’enfant de deux ans dans sa chambre, et à le laisser pleurer jusqu’à l’endormissement. La solution est efficace également. Sauf qu’elle n’est pas très conseillée, car si votre enfant souffre d’une des phobies suscitées par l’isolement, il pourrait sombrer dans une crise d’angoisse.
Les spécialistes de la petite enfance ne sont pas non plus favorables à cette méthode, car laisser un enfant pleurer longtemps, et tout seul, peut avoir des séquelles graves comme :
- L’augmentation du niveau de stress,
- Le développement de certaines phobies,
- La dégradation du système nerveux central.
Les psychologues recommandent plutôt l’accompagnement de l’enfant. Cela doit se faire de manière progressive. Tout d’abord, vous devez savoir que le moment du coucher est perçu par beaucoup d’enfants comme une séparation d’avec leurs parents. Vous devez donc créer un climat de confiance entre votre enfant et vous. Pour y arriver, vous devez procéder étape par étape :
1ere étape : Mettre en place une routine
Il est important de créer une routine de dodo rassurante à laquelle vous allez initier progressivement votre enfant. Vous pouvez opter pour des jeux, un massage, une petite histoire ou simplement une conversation. Tout doit être fait pour que l’anxiété due au coucher disparaisse naturellement.
2e étape : Rassurer votre tout-petit
Un enfant de deux ans qui refuse de dormir seul peut changer d’attitude s’il est rassuré. Vous devez donc lui faire comprendre qu’il peut s’en dormir confiant, et que vous serez là à son réveil. N’hésitez pas à lui raconter tout ce que vous ferez le lendemain au réveil par exemple.
3e étape : Prendre le temps qu’il faut
Aider son enfant à dormir seul ne se fait pas en un jour. Vous devez donc accorder du temps à votre enfant pour qu’il s’habitue à cette nouvelle routine. N’hésitez pas par exemple à rester dans sa chambre jusqu’à ce qu’il s’endorme.
En outre, vous devez faire en sorte que la routine nocturne soit structurée, douce et aimante. Ne posez pas trop de questions ou ne donnez pas trop de choix. Cela risquerait de créer un sentiment d’insécurité chez l’enfant. N’hésitez pas non plus à dire à votre enfant que vous reviendrez le voir et que vous avez hâte d’être au lendemain.
Les choses à éviter
- Enfermer les enfants dans leur chambre ou garder la porte fermée en les bloquant. Cela augmentera leur inquiétude et les fera plonger dans une panique traumatique. Ce n’est pas seulement méchant, mais cela nuira également à tous les progrès que vous avez réalisés.
- Punir son enfant parce qu’il pleure au coucher : vous devez savoir que les pleurs sont un moyen de communication pour votre enfant. En le punissant pour cela, vous risquez de créer des frustrations et il pourrait se renfermer sur lui-même.
- Vous coucher avec eux jusqu’à leur endormissement.
- Leur promettre des choses que vous ne réaliserez pas : cela brisera la confiance que vous essayez de construire et rendra votre enfant encore plus vulnérable.
- Perdre espoir : avez-vous le sentiment que cela prend trop de temps d’apprendre à votre enfant à dormir seul ? Si oui, dites vous que chaque enfant apprend à son rythme. Soyez donc plus indulgent envers vous-même, et envers votre tout-petit.
Vous l’aurez compris, apprendre à son enfant à dormir seul n’est pas une chose facile. Ceci dit, si vous voulez l’aider à passer le cap, vous devez vous armer de patience et être attentif aux signaux que vous envoie votre bout de chou.
Pour les plus grand, n’hésitez pas à regarder du coté de la sophrologie. Gardez l’esprit ouvert, certains exercices de sophrologie pourraient aider votre bébé à s’endormir.