La méthode Montessori est un mode d’éducation qui présente de nombreux avantages. Elle est réputée pour apprendre au tout petit l’esprit de l’entraide et les amener à faire confiance en ses propres capacités. Quels sont les principaux points de la méthode Montessori ? Quelles leçons faut-il tirer de cette pédagogie qui a su faire ses preuves au cours des dernières décennies ?
Qu’est-ce que la méthode Montessori ?
Cette méthode d’éducation très populaire de nos jours doit son nom à son inventrice, la célèbre Maria Montessori. D’origine italienne, cette pédagogue avait d’abord embrassé la médecine comme première branche professionnelle. C’est d’ailleurs durant l’exercice de ses fonctions dans une clinique psychiatrique située à Rome qu’elle vécut certaines expériences qui l’ont guidée vers le développement de sa méthode. En restant ainsi en contact prolongé avec des enfants déficients et souffrant de difficultés d’apprentissage, Maria Montessori a eu le temps de les étudier. Cet examen avait pour but de mettre en place un procédé qui pourra aider les enfants à venir à bout de leurs lacunes intellectuelles.
La méthode à laquelle ont finalement abouti les longues années d’analyse de la pédagogue repose sur trois piliers fondamentaux. Le premier concerne la posture de l’éducateur, le deuxième désigne l’environnement auquel est exposé l’apprenant et le troisième renvoie au matériel pédagogique utilisé pour le processus d’enseignement.
Afin de garantir l’épanouissement individuel de chaque enfant, la méthode Montessori prône l’apprentissage par l’expérimentation. La créatrice de cette pédagogie particulière définit quatre types de développement par lesquels l’enfant se construit de sa naissance jusqu’à l’âge adulte. D’après la méthode Montessori, le mode d’enseignement adopté pendant le processus d’éducation doit donc dépendre de ces quatre périodes successives.
La première phase qui va de 0 à 6 ans est perçue comme l’âge de l’éveil de conscience. L’enfant se rend compte de ses propres capacités et veut se débrouiller seul. Les situations auxquelles il doit être confronté durant cette phase doivent avoir pour objectif de l’amener à ne plus dépendre des adultes pour effectuer des tâches dont il pourrait se charger tout seul. Il apprendra ainsi à être autonome.
Pendant la deuxième période qui est l’âge moral et qui va de 6 à 12 ans, l’enfant éveille son sens de la curiosité et son pouvoir imaginatif. C’est donc le moment idéal pour lui apprendre à développer sa créativité et tirer pleinement profit de son esprit fertile. La troisième période qui va de 12 à 18 ans est considérée comme étant l’âge social. Au cours de cette phase, l’enfant doit évoluer dans un cadre qui le préparera à la vie active et l’aidera à mieux sociabiliser.
Enfin, la 4e et dernière période qui va de 18 à 24 ans est désignée comme étant l’âge politique. D’après la pédagogie Montessori, c’est pendant cette étape que l’enfant, devenu un jeune adulte, a le plus besoin d’approfondir ses connaissances et de pleinement s’émanciper.
Les jouets en bois au cœur de la méthode Montessori
Les jouets en bois sont des éléments indispensables pour le bon fonctionnement de la méthode Montessori. Ces objets de divertissement sont indémodables et accompagnent les enfants pendant de longues années. La matière naturelle avec laquelle ils sont conçus optimise leur durabilité et leur donne un aspect particulièrement attachant. Pour suivre les principes établis par la méthode Montessori, vous avez à votre disposition toute une sélection de jouets en bois adaptés aux bébés comme aux enfants plus grands.
Parmi les modèles les plus recommandés, il y a les jeux d’assemblage qui ont pour objectif d’apprendre à l’enfant à maîtriser sa coordination manuelle. Ainsi, il aura la possibilité d’entraîner ses mains et de développer son habileté. Les jouets qui correspondent le plus à cette gamme sont les cubes empilables, les coffrets de perles et les jouets d’association composés d’images à trier. La majorité des jeux qui s’inscrivent dans ce registre exigent de la concentration et de l’équilibre. Ils permettront alors à l’enfant d’apprendre à être patient et à rester focalisé sur une tâche pendant une période donnée.
Les jouets en bois recommandés par la méthode Montessori comprennent encore des modèles qui visent à développer la motricité de l’enfant. On peut citer par exemple les chariots de marche, les draisiennes et plusieurs autres jouets qui mettront à l’épreuve les aptitudes psychomotrices de l’enfant. Grâce à cette pratique, votre enfant apprendra à se déplacer avec plus d’agilité, ce qui lui permettra d’avancer un peu plus dans sa quête d’indépendance.
Dans le but de faire travailler l’intelligence de l’enfant, la pédagogie Montessori préconise également l’utilisation des jouets de construction en bois. Ceux-ci sont conçus de sorte que leur manipulation exige une certaine réflexion. Ils stimulent l’intellect de l’enfant et l’encouragent à faire preuve de créativité et de dextérité. Les blocs de construction et les cubes d’activité sont les jouets de construction en bois les plus utilisés par les adeptes de la méthode Montessori.
L’importance des jouets en bois dans la pédagogie Montessori s’explique aussi par le fait que le coloris et la texture naturelle de ces objets ont un effet apaisant sur les enfants. De plus, ces objets ne se brisent pas facilement comme les modèles en plastique. Ils résistent aux rayures, aux éraflures et aux chutes, ce qui fait d’eux l’option idéale pour une utilisation à long terme.
L’agencement de la chambre de l’enfant
Puisque le principe phare de la méthode Montessori est d’apprendre à l’enfant à se débrouiller seul, il est donc nécessaire d’offrir à votre enfant un cadre de vie adapté. La chambre de l’enfant doit alors être aménagée de sorte que le tout-petit soit dans les conditions appropriées pour développer son indépendance. La première chose à faire est de changer l’aire de repos en remplaçant le lit à barreau par un matelas directement posé au sol. Ainsi, votre enfant pourra facilement descendre de sa couchette ou s’installer sans l’aide d’un adulte.
Une autre règle pour l’agencement d’une chambre Montessori est de placer des rangements à une hauteur adaptée à la taille de l’enfant. De ce fait, le tout-petit pourra lui-même accéder à ses affaires (jouets, vêtements, livre, etc.). Les interrupteurs doivent également être installés en tenant compte de ce facteur principal.
En plus de permettre à l’enfant d’atteindre aisément ses affaires, les étagères et les tiroirs placés à portée de main donneront à votre enfant l’occasion de ranger lui-même sa chambre. Il pourra remettre ses jouets à leur place dès qu’il aura fini de les utiliser. Cela lui donnera la possibilité de garder son cadre de vie propre. Un espace bien organisé est idéal pour aboutir à l’épanouissement prôné par la méthode Montessori.
En plus de l’aire de repos qui est indispensable pour toutes les chambres d’enfants, vous devrez aussi prévoir des zones spécifiques pour le travail, la lecture et la distraction. En compartimentant ainsi la pièce, votre tout-petit saura associer chaque espace à une tâche précise et il apprendra à exploiter au maximum les différentes parties de son cadre de vie. Il aura par exemple plus de facilité à se concentrer quand il est dans la zone de travail ou à se relaxer quand il est installé sur sa couchette.
Par conséquent, il vous faudra installer un petit bureau dans lequel votre enfant pourra s’éloigner des distractions afin de se concentrer au maximum sur ses devoirs. Il est également recommandé de placer un fauteuil pour offrir à l’enfant une zone dans laquelle il pourra se plonger dans ses livres préférés ou se concentrer sur d’autres activités.
Comment dialoguer avec son enfant ?
D’après la méthode Montessori, il est nécessaire que le parent apprenne à son enfant à exprimer ses émotions afin de pouvoir dialoguer librement avec lui. Pour instaurer une relation de confiance et de complicité, vous devez d’abord faire preuve d’empathie et écouter votre tout-petit en restant neutre, sans forcément porter un jugement sur tout ce qu’il dira. Cela lui donnera l’assurance d’être compris et l’encouragera à se confier.
Si votre enfant n’arrive pas encore à exprimer ses sentiments verbalement, vous devrez donc être attentif à ses comportements. Il vous faudra dans ce cas lui apprendre à nommer les émotions qu’il ressent. Cela lui permettra de reconnaître les moments dans lesquels il est en joie, en colère, embarrassé, triste, etc. En mettant des mots sur ses émotions, votre enfant pourra aisément vous dévoiler le fond de sa pensée et s’habituera à vous parler au fur et à mesure qu’il grandira.
Pour encourager votre tout-petit à continuer à dialoguer avec vous, vous devez lui prouver votre implication pendant les discussions. Si vous restez sans aucune réaction pendant qu’il vous raconte sa journée, il aura l’impression de vous ennuyer et se renfermera sur lui-même avec le temps. Tout l’effort que vous aurez préalablement fourni pour l’amener à s’ouvrir à vous aura donc été vain.
La meilleure attitude à adopter pendant que vous discutez avec votre enfant est de hocher la tête de temps en temps et de lui lancer quelques sourires d’encouragement. Essayez aussi de maintenir parfois le contact visuel, sans paraître trop insistant. En procédant de la sorte, votre tout-petit saura que vous êtes impliqué dans la conversation. Il se sentira écouté et compris. Pendant qu’il vous parle, vous pourrez lui poser à des moments opportuns de petites questions comme : « Comment ? », « Ah bon ? », « Pourquoi ? », etc. Cela lui permettra d’être encore plus rassuré à propos de votre implication dans la conversation.
Quand vous prenez la parole au cours du dialogue, veillez à vous exprimer clairement en vous accordant avec le niveau de compréhension de votre enfant. Évitez les mots péjoratifs et les expressions qui renvoient directement à une accusation. Pour que la relation de confiance entre vous et votre tout-petit soit pérenne, il est nécessaire que vous instauriez dans les conversations un respect mutuel. Ainsi, votre enfant se sentira dans un cadre bienveillant et sécurisé.