Dans la tradition juive, on ne parle pas tout à fait de baptême, mais plutôt d’une célébration en l’honneur de l’enfant qui vient de naître. Celle-ci diffère selon le sexe du bébé, mais aussi selon la culture des parents, à savoir s’ils sont Séfarades ou Ashkénazes. Voici l’essentiel à connaître sur les rituels juifs pour fêter une nouvelle naissance.
La signification du baptême israélite
Dans la tradition juive, la célébration qui suit la naissance a pour but de faire entrer l’enfant dans l’alliance d’Israël, mais aussi de le présenter à la communauté.
Pour les petits garçons, il s’agit de la Brith Milah avec la circoncision du nouveau-né (« milah » signifiant « coupure » en hébreu). Ce rituel obligatoire mentionné dans la Torah est un rappel de l’alliance établie entre Dieu et Abraham.
Pour les petites filles, il s’agit de la Nomination ou Zeved Habat. Ce rituel consiste principalement à donner un nom hébreu à l’enfant et se déroule majoritairement chez les Juifs Séfarades.
Comment se déroule le baptême israélite ?
Tout d’abord, il faut savoir que dans le mois qui suit la naissance, les parents sont appelés à la Torah avec leur nouveau-né durant l’office de Shabbat.
Pour les garçons, la Brith Milah consiste à retirer de manière totale ou partielle le prépuce du nouveau-né, laissant ainsi le gland du pénis à découvert. Cet événement majeur doit avoir lieu le huitième jour après la naissance (sauf contre-indication médicale), et doit être effectué par un mohel (spécialiste en charge de la circoncision). Il se déroule tôt le matin, au domicile des parents ou à la synagogue, et se fait en présence du miniane, un quorum de dix hommes adultes nécessaire à la récitation des prières les plus importantes. C’est normalement le père qui est en charge de la préparation.
Le parrain doit présenter le bébé au mohel, pendant que l’assemblée prononce à haute voix « De même que Dieu l’a fait entrer dans l’alliance, que cet enfant entre dans la Tora, la Houpa et les bonnes actions ».
Une fois ce rituel terminé, un prénom hébreu est donné à l’enfant en plus de son prénom courant, et est prononcé publiquement. Une grande réception est ensuite organisée avec la famille et les amis proches en l’honneur du nouveau-né.
Concernant les filles, le Zeved Habat symbolise aussi l’alliance de Dieu avec Abraham. Ce rituel doit avoir lieu un mois après la naissance, et peut se faire au domicile de la famille ou à la synagogue. Des chant, des poèmes et des prières sont récités, puis les pieds du bébé sont trempés dans l’eau, rappelant ainsi l’accueil des étrangers par Abraham et Sarah dans la Genèse. Cette cérémonie est suivie d’un repas en l’honneur de l’enfant.
Quelques nuances sont à prendre en compte : chez les Séfarades, la petite fille est baptisée lors de l’office du samedi. Elle est bénie par le Rabin qui lui donne ensuite son prénom hébreu.
Chez les Ashkénazes, il s’agit plutôt d’une fête organisée chez la famille. Le premier verset de la Torah est récité par le rabbin ou par le père de l’enfant, puis le berceau est soulevé trois fois de manière symbolique, pendant que l’enfant reçoit son prénom hébreu.
Pourquoi un parrain et une marraine ?
Dans la tradition juive, le parrain et la marraine sont désignés durant la cérémonie. Il s’agit cependant simplement d’un titre honorifique et ceux-ci n’ont aucune responsabilité ultérieure.
La tradition de la médaille
De nombreux cadeaux sont offerts lors du baptême israélite. Parmi ces derniers, la médaille est un présent hautement symbolique. Elle représente le plus souvent une étoile de David, et peut s’accompagner d’une gravure avec le prénom de l’enfant et/ou sa date de naissance.